Le blason de Fontaine le Bourg
















Mon tour de France Auto


L'année la plus forte en événement sportif automobile a été pour moi 1974. Cela a débuté pendant des vacances au mois d'août qui s'annonçaient paisibles à Cap d'Ail près de Monaco. Nous avons fait connaissance sur la plage avec toute une bande de copains parmi lesquels se trouvait "Tchine". Nous avons sympathisé très rapidement puis nous avons décidé de faire une escapade pour faire la reconnaissance des spéciales et des circuits du Tour Auto qui se déroulerait du 13 au 21 septembre.

Mon ami TCHINE sur le Rallye Charlevois
au Québec en 2001

Nous avons passé une semaine harassante, en reconnaissance, à rouler, à prendre des repères et à peaufiner les notes.
Puis ce fut le retour à Monaco ou chacun à repris ses occupations jusqu'aux retrouvailles la veille du départ.
La Jidé était magnifique. Nous sommes partis en convoi avec Michèle Mouton sur son Alpine et les voitures d'assistance en direction de Tarbes qui était la ville "départ".


Michèle Mouton et Annie Arrii à l'arrivée à Tarbes,
immortalisation des fétiches

La première journée de prologue a consisté en une boucle Tarbes - Tarbes avec les épreuves spéciales d'Argeles - Hautacam et le Tourmalet.


Coup d'envoi sur la montée d'Hautacam


En action au Tourmalet


En action au Tourmalet



Le circuit de Nogaro

Le lendemain, les choses sérieuses ont commencé avec l'étape Tarbes - Deauville (1040 Km) dont le départ était à 10 heures du matin. Se sont succédés le circuit de Nogaro puis les spéciale de Sarlat - Marquay et de Lapleau de nuit.


Concentration maximale sur l'épreuve Sarlat - Marquay

Nous sommes parvenus au circuit Bugatti au petit matin ou nous attendaient 25 tours à effectuer.
Le temps ensuite de se remettre en condition puis nous sommes repartis vers Deauville ou nous sommes arrivés vers 18 heures, sales, ébouriffés mais heureux car nous étions classés 24 èmes du général
et 8 èmes du groupe 5 derrière les Ligier de Larousse et Darniche, les Lancia Stratos de Munari et Andruet, les Fiat Abarth de Bachelli et Pianta et la Porche d'Almeras.
Notre petit 1600cc faisait bonne figure face aux protos d'usines.


Sur la grille de départ du Bugatti


La Jidé devant l'Alpine de Jean-Claude MOUNAL et José LAPLANCHE

Au parc fermé du Bugatti

A l'arrivée à Deauville, nous avons eu le courage de partir à la recherche d'un petit restaurant sur le port pour déguster les traditionnelles crevettes grises avant d'aller prendre un gros repos réparateur....

La quatrième journée de course, nous avions au programme l'étape Deauville - Troyes (561 Km) avec le circuit de Croix en Ternois.
Cette journée un peu plus calme à permis de faire un peu d'entretien courant sur la voiture en se pressant un peu sur le parcours de liaison pour rester dans les temps impartis. A l'arrivée à Troyes, nous étions classés 19 èmes devant nos copines Michèle Mouton - Annie Arrii sur leur Alpine 1600 mais qui étaient en groupe 3.

L'étape suivante de la 5 ème journée se déroulait de Troyes à Dijon avec le circuit de Prenois, redoutable pour la mécanique car tout à fond. Nous nous en sommes bien tirés car nous avions le 21 ème temps scratch et tous les gros moteurs étaient toujours là (Ligier, Stratos et Porche).

Au programme de la 6ème journée nous avions l'étape Dijon - Vichy (317 Km) avec bien entendu le circuit de Magny Cours. Nous étions 21ème au classement général sur 57 rescapés des 89 classés à l'issue du prologue.


La pluie sur le circuit de Magny-Cours

Le lendemain, 7 ème journée, nous menait de Vichy à Rodez avec 20 tours sur le circuit de Charade, le seul que je ne connaissais pas.
Nous avons fait ce circuit sous la pluie battante et nous avions attribué à ce temps pourri le mauvais classement que nous avons fait et qui nous a rétrogradé à la 30ème place du général.


Sur le circuit de Charade, toujours sous la pluie

La dernière étape, comme la première, se déroulait sur deux jours entre Rodez et Nice (1010 Km). Quelques 40 tours sur le tourniquet de Karland, un circuit que j'affectionnais
mais nous étions toujours 30èmes au général.
Après une pause réparatrice pour tout le monde à Palavas, c'était le départ pour la spéciale du Burzet de nuit bien entendu sur 45 Km.
Le terrain s'annonçait idéal pour l'agilité de notre petit "proto" mais c'était sans compter avec un embrayage qui s'est rapidement montré défaillant.
Nous avons terminé la spéciale en 46 minutes 38 tandis qu'Andruet s'octroyait un temps de 28 minutes 10.


La mauvaise nuit du Burzet

C'en était fini de nos chances de rallier Nice dans de bonnes conditions surtout qu'il restait l'épreuve Moulinon - Antraigues et le circuit Paul Ricard.

Le retour s'est effectué en touriste vers Nice et Monaco par l'autoroute.....
Nous étions le dimanche au matin, un adieu à mon ami "Tchine" puis j'ai repris ma R12 Gordini pour remonter à Paris pour reprendre mon boulot le lundi complètement crevé mais aussi heureux que je m'en souviens encore aujourd'hui, trente ans après.

Pour ceux qui sont, comme moi, un passionné des Jidé et Scora de Jacques Durand. Je vous recommande le site d'Alain. Voir son site incontourable.