Les débuts de pensionnat ont été durs: La séparation de papa et maman mais aussi l'enfermement, moi qui avait l'habitude de faire 1 km, matin, midi et soir pour aller à l'école (autant pour revenir) et aussi de gambader avec les copains entre prés et forêts.
Et puis il y avait la perte de ces copains et copines du hameau avec lesquels nous formions un clan. C'est ce clan qui jouait à "la guerre des boutons" avant l'heure contre d'autres clans de Fontaine.
Nous avions délimité notre territoire avec des cabanes, malheur à celui ou celle qui en franchissait la limite....
Tout cela maintenant était du passé, une page était tournée.

Assez rapidement, je me suis fait des copains de pension mais nous ne profitions que des récréations ou le soir au dortoir pour nous défouler.
Par contre je jeudi, c'était la fête !

Chaque jeudi quand ma mère ne venait pas me faire sortir, il y avait une institution l'après-midi: Le "Jardin des Plantes" . Pour cela départ en rang par deux et nous traversions tout Rouen.
Il arrivait souvent qu'avec des copains nous traînions en fin de cortège, il y avait une raison: Cela nous permettait de nous éclipser à deux ou à trois à la faveur d'un coin de rue ou d'une porte cochère.
Nous traînions alors à notre guise jusqu'au retour impératif à 16h car il y avait un appel avant d'enter en salle d'étude. Nous ne nous sommes jamais fait pincer. Heureusement car il y avait une colle pour
le week-end.
Quand il faisait vraiment mauvais, c'était une sortie pour les musées.