Le blason de Fontaine le Bourg














Cliquer pour agrandir

Le vélo historique de mon père



Vélo historique de Jacques Anquetil - Le vélo de mon Père

Un vélo de course André BOUCHER des années 50 préparé pour Jacques ANQUETIL à ses débuts.

Cette bicyclette assemblée par d'André BOUCHER pour Jacques ANQUETIL entre ses débuts "amateur" au club de l' A. C. Sottevillais et ses débuts "professionnel" en 1953.
André Boucher avait fait signer à Jacques ANQUETIL sa première licence le 20 décembre 1950.

André BOUCHER a préparé ce vélo dans les années 1950 pour Jacques ANQUETIL puis donc conservé dans son atelier de la Place Trianon à Sotteville lès Rouen après que ce dernier soit passé professionnel en 1953.

Devenu le vélo de mon père en 1958

Avec mon père nous nous sommes rendu en 1958 place Trianon à Sotteville pour l'achat d'un vélo performant chez André BOUCHER, un ami rencontré à Sotteville pendant la guerre.
A cette occasion, André BOUCHER nous a présenté et conseillé par amitié un vélo pendu au fond de son atelier et qu'il nous a dit avoir appartenu à Jacques ANQUETIL.

Ce vélo à l'origine rouge grenat et blanc, a été ré-émaillé en blanc sur la demande de mon père (choix de couleur) et re-conditionné toujours par André BOUCHER en 1958 pour l'alléger au maximum avec les équipements du moment puis "up-gradé" entre 1965 et 1970.

Je possède ce vélo depuis 1972 au décès de mon Père, je l'ai utilisé ce vélo puis conservé toujours bien à l'abri ce vélo. Il n'a donc pas trop souffert des affres du temps.

Le vélo aujourd'hui tel que re-conditionné puis allégé entre 1958 et 1970

Cadre Bernard CARRE et fourche en tubes Reynolds 531 (le tube de fourche est renforcée avec un manchon en buis). Taille 56.

- Poids du vélo : 10,500 kg.

- Équipements :

  • Freins MAFAC, guidon Philippe d'origine, guidoline tissu, bouchon couvert avec guidoline.
  • Selle Idéale "90" mention gravée dans le cuir "Rodée main selon D. Rebour" .
  • Tube de selle et chariot Simplex en acier.
  • Dérailleur Simplex.
  • Pédales course Lyotard.
  • Pédalier Stronglight "93" de 1971.
  • Cale-pieds Christophe avec courroies cuir compétition de taille M.
  • Roues à boyaux Hutchinson Sprint Milano.
  • Moyeux Normendy.
  • Dérailleurs Juy Simplex de 1967/70.
  • Roue libre Cyclo.
  • Porte-bidon Vit'O.

En bleu, les équipements d'origine conservés

 

André BOUCHER avait préparé pour la saison 1953 deux vélos identiques de marque " La Perle " , l'un pour Jacques ANQUETIL et l'autre pour Maurice DIEULOIS (tous les détails sur ce vélo) .

Ami de Jacques ANQUETIL, c'est au collège technique de Sotteville, que Maurice partage les cours d' ajusteur-tourneur pour préparer le C.A.P, avec Jacques Anquetil.
Jacques ne songe nullement à la compétition, mais Maurice qui écume les victoires en Normandie détecte très vite le talent de ce jeune homme qui l' accompagne parfois aux entraînement avec un vieux vélo.
Malgré son manque d' expérience il tient tête à Maurice et a un certain Jean-Claude Le Ber coureur lui aussi confirmé.
C'est a ce moment là qu'il va le recommander à Mr André Boucher, marchand de cycles et Directeur sportif de l' A.C.Sotteville.
C'est un costaud, je vous assure Mr Boucher.
Mr Boucher fait alors signer à J.Anquetil sa première licence le 20 décembre 1950. On connaitra la suite.....
Tout cela pour vous dire que c'est Mr Maurice Dieulois qui a permis à Jacques de démarrer sa grande carrière de cycliste.

 

Cadre et fourche en tubes Reynolds 531.

- Poids du vélo: 11,500 kg.

- Equipements :

  • Freins LAM, guidon Philippe, guidoline tissu Tressostar, bouchon en liège.
  • Selle cuir Idéale, tube de selle et chariot Simplex en acier.
  • Pédalier et jeu de direction Stronglight.
  • Dérailleur Simplex.
  • Pédales course Lyotard.
  • Cale-pieds Christophe avec courroies cuir Watrin Compétition.
  • Roues à boyaux. Moyeux Normendy.
  • Roue libre Cyclo.
  • Chaine Sédis.
  • Porte bidon W.V,
  • Gonfleur EDCO.
  • Arrache-clous Pélissier.

 

Il existe pour cette époque une réplique restaurée d'un vélo de 1955 "La Perle" .

- Vélo restauré:

  • Cadre acier en tubes Rubis Superléger.
  • Guidon PIVO (potence acier chromé, cintre alu).
  • Guidoline tissu Tressostar, bouchons caoutchouc.
  • Freins Lam. Dérailleurs Simplex.
  • Roue-libre 5 vitesses R.Duban "Superemo".
  • Jeu de direction et pédalier Stronglight.
  • Pédales Lyotard, cale-pieds Christophe et courroies cuir Campionnissimo.
  • Selle cuir Idéale "88", tige et chariot acier Idéale.
  • Roues à boyaux, moyeux et blocage-rapides Campagnolo, jantes Sportal.
  • Chaîne Sédis.
  • Porte-bidon V.W.
  • Arrache-clous Ozanne.

- Poids du vélo : 10,00 kg.

 

 

La seule photo que j'ai pu trouver de ce vélo "La Perle" lors du Grand Prix des Nations de 1953.

Un forum intéressant sur les cadres Bernard CARRE des années 50: http://www.velovintageagogo.com/t4793-bernard-carre

Une photo dédicacée de Jacques ANQUETIL pour mon père datant des années 50
alors qu'il était "amateur"


Cliquer sur l'image pour agrandir

Le vélo de mon père faisait l'admiration de ses collègues du "Club des Anciens du Vélo" de Rouen.

(Mon père à l'extrême droite de la photo)

Souvenirs de l'année 1958

De retour d'une balade sur mon vélo 1/2 course rouge et blanc, lui aussi André BOUCHER en compagnie de mon Père avec son ancien vélo André BOUCHER avant d'acquérir le fameux vélo de Jacques ANQUETIL.

Une photo avec mon Père, fin Juin 1958.

Juste avant le départ pour l'Angleterre. Il faut noter que je fais la tête.
La bonne raison c'est que je partais pour 3 mois dans une famille à Gosport (en face de Portsmouth). Dur de quitter mes parents, la maison et la Normandie.

Mon Père m'amenait au Havre pour le départ le soir vers Southampton.

Cliquer sur l'image pour agrandir

Cette année 1958 mes parents avaient acheté notre maison et aussi cette belle 203 Peugeot.
C'est aussi l'année ou mon Père a acheté le fameux vélo Jacques ANQUETIL.

J'ai alors 14 ans.

Les débuts de Jacques ANQUETIL (1951-1953) Source Wikipédia

Il participe à sa première course au Havre, le 8 avril 1951, le Grand Prix de Gai-Sport, dans lequel son ami et coéquipier Maurice Dieulois s'impose.
Jacques Anquetil remporte sa première victoire moins d'un mois plus tard, lors du prix Maurice Latour, à Rouen, le 3 mai 1951.
Dans la foulée, il signe plusieurs autres victoires, comme le Grand Prix de l'UC Darnétalaise le 10 juin ou le Grand Prix de Pont de l'Arche une semaine plus tard.
Jacques Anquetil vise alors le maillot des jeunes de Paris Normandie, qui récompense le meilleur coureur débutant de la région.
La finale du trophée se court à Pont-Audemer, avec un contre-la-montre de 85,6 kilomètres qui regroupe les quatorze premiers du classement provisoire. Il part en dernière position, juste après Maurice Dieulois puisqu'ils occupent les deux premières places du classement après les courses en ligne. Très vite, Jacques Anquetil, qui s'est élancé quatre minutes après son ami, a celui-ci en point de mire.
Il déclare après la course : "Je ruinais peut-être à cet instant-là tous ses espoirs. Je ne veux pas paraître plus sentimental que je ne le suis, mais je le dis parce que c'est vrai, j'ai ralenti pendant une dizaine de kilomètres pour ne pas le dépasser trop vite. Enfin comme le temps passait, j'ai dû me décider à le doubler. Je le fis comme une flèche, sans un regard, pour abréger la chose."
Jacques Anquetil revêt donc le maillot des jeunes 1951 et gagne dans la foulée le titre de champion de Normandie des sociétés, avec ses camarades Maurice Dieulois, Le Ber, Levasseur et Quinet.

Un coureur amateur et indépendant prometteur (1952-1953)
L'année 1952 confirme les espoirs placés en lui par son mentor du club de l'AC Sotteville, André Boucher.
Il remporte neuf courses régionales, renouvelle son succès au championnat de Normandie des sociétés en y ajoutant le titre individuel, et se signale au niveau national par deux victoires : il remporte le Grand Prix de France, une épreuve contre-la-montre dont c'est la première édition9, et gagne le titre de champion de France amateurs à Carcassonne.
Son directeur André Boucher raconte ce succès dans un entretien à Miroir du cyclisme : " Il s'était mis en tête que la victoire devait revenir à Rouer. Personnellement, j'étais interdit de suivre la course pour une raison imbécile de différend avec un commissaire et je m'étais dissimulé dans un fossé sur le circuit, à un endroit stratégique, juste après l'ascension du col du Portel. Quand il est passé, facile mais vraiment pas très motivé, j'ai jailli et je lui ai hurlé : « Allez Jacques, c'est maintenant. » Il m'a écouté, s'en est allé d'une manière insolente et a relégué tous ses adversaires bien loin derrière lui".
Sélectionné en équipe de France pour participer aux Jeux olympiques de 1952 à Helsinki, il se classe 12e de l'épreuve individuelle sur route et remporte, avec l'équipe de France, la médaille de bronze de la course par équipes, en compagnie de Claude Rouer et Alfred Tonello.
En 1953, Jacques Anquetil prend une licence dans la catégorie des « indépendants », ce qui lui permet de pouvoir courir avec les professionnels.
Il remporte neuf courses régionales, dont le Tour de la Manche, lors duquel il s'impose largement sur l'étape contre-la-montre entre Avranches et Saint-Hilaire-du-Harcouët.
Cette performance est d'autant plus retentissante que sont présents sur cette compétition des coureurs professionnels comme Jean Brankart, Albert Bouvet, Jean Stablinski et Attilio Redolfi.
Le 23 août, il remporte la finale du Maillot des As, une épreuve contre-la-montre organisée par le quotidien Paris-Normandie et qui rassemble les meilleurs coureurs amateurs de la région. Il réalise à cette occasion un véritable exploit en parcourant les 122 km à la moyenne de 42,052 km/h et en distançant son second, Claude Le Ber, de plus de neuf minutes.
Le journal L'Équipe note alors : « Sur sa performance, Anquetil aurait très certainement battu les plus grandes vedettes internationales. »

Ses performances attirent le regard des observateurs. L'ancien coureur Francis Pélissier, surnommé le « Sorcier », lui propose un contrat professionnel au sein de son équipe « La Perle »
Il l'engage le 27 septembre 1953 pour courir le renommé Grand Prix des Nations, une épreuve contre-la-montre de 140 kilomètres qui emprunte notamment les côtes de la vallée de Chevreuse.
Jacques Anquetil remporte sa première course internationale de prestige et devance son second Roger Creton de près de sept minutes, en approchant de trente secondes le record de l'épreuve, détenu par le Suisse Hugo Koblet.

On connaîtra la suite après que ce dernier soit passé " professionnel " en 1953.....

Les seules photos que j'ai pu trouver de ce vélo "La Perle" lors du Grand Prix des Nations de 1953.

11 heures 30, dimanche 2 septembre 1953, Versailles, au départ des 140 km du Grand Prix des Nations.
Un attroupement autour de Francis Pélissier.
Il est interrogé : Francis, parlez-nous de votre nouvelle recrue Jacques ANQUETIL.
Goguenard, les yeux plissés de joie, Francis Pélissier déclare : ANQUETIL ? Le môme ? Vous allez le voir tout à l'heure dans la vallée de Chevreuse ... C'est un champion, le môme...