Né
en Cappadoce de parents chrétiens, Saint-Georges fut officier dans
l'armée romaine. Victime des persécutions antichrétiennes de l'empereur
Dioclétien (A.D.303), il fut livré dans la ville de Lydda (Lod en
Israël) à de nombreux supplices (brûlé, ébouillanté, broyé sous une
roue, etc.) auquel il survécut miraculeusement avant d'être décapité.
Les actes de ce martyre ont été rédigés au VIe s. par Pasicrates.
Le culte et
la légende qui entourent Saint Georges prennent naissance au moyen
orient et se propagent en Grèce, en Russie et dans toute l'Europe
avec les croisades. On raconte parmi ceux-ci que leur victoire sur
les Sarrasins à Antioche en 1098 serait due à l'apparition du saint
qui seraient venus les encourager dans leur combat. Georges devint
un des saints patrons de Gênes, Venise et Barcelone, puis celui
de l'ordre Teutonique. En outre, saint Georges est, dans toute la
chrétienté, le patron des chevaliers.
Saint Georges
est vénéré en Angleterre depuis le VIIIe Siècle. Sa popularité fut
telle qu'on lui attribua la nationalité anglaise et on fit de lui
le saint patron de toute l'Angleterre, remplaçant ainsi Edouard
le Confesseur dans le coeur des Anglais.
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Un
jour, Georges arriva dans une ville de la Libye nommée Silène (Silcha).
Or, dans un étang voisin de la ville vivait un dragon redoutable qui,
maintes fois, avait mis en déroute les armées envoyées contre lui.
Parfois, il s'approchait des murs de la ville et empoisonnait de son
souffle tous ceux qui se trouvaient à sa portée.
Afin d'apaiser
la fureur du monstre et l'empêcher d'anéantir la ville entière,
les habitants convinrent de lui offrir chaque jour deux brebis.
Bientôt, les brebis vinrent à manquer et les habitants durent se
contraindre à les remplacer par des jeunes gens tirés au sort. Aucune
famille ne fut exemptée du tirage et le jour de l'arrivée de saint
Georges, le sort désigna pour victime, la fille unique du roi.
Georges arrive
ce jour où, la jeune princesse attachée à un rocher près de l'étang,
va être victime du dragon. Monté sur son destrier, il brandit bien
haut son étendard et se jette bravement sur le monstre avec une
fougue telle qu'il le renverse au sol. Il dit alors à la princesse:
"Mon enfant, ne crains plus et place ta ceinture autour du col de
ce monstre!" La princesse fit ainsi et le dragon, se redressant,
se mit à la suivre comme un petit chien qu'on mènerait en laisse.
La bête fut ensuite conduite par la princesse jusqu'à la ville où
elle fut décapitée.
( Cette légende
fut recueilli et adaptée pour l'Occident chrétien en 1265-66. par
Jacques de Voragine dans La Légende dorée. )
Le combat de Georges contre le dragon a donné lieu à une iconographie
importante surtout à partir du XIIIe siècle. il symbolise la victoire
de la Foi sur le Mal. Georges tient une lance (plus rarement une
épée) et terrasse le monstre, tandis que la princesse prie, au second
plan. La scène se passe à l'abri des murs d'une ville, parfois au
bord de la mer.
Personnifiant
l'idéal chevaleresque, saint Georges est habituellement représenté
à cheval (souvent sur un cheval blanc), en armure, portant un écu
et une bannière d'argent à la croix de gueules. Cette bannière blanche
à croix rouge , qui fut celle des croisés est à la base du drapeau
actuel de l'Angleterre, l'Union Jack.
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